L'USINE
Construite en 1890 par Auguste-Louis Lainé. l'usine produisait en 1919 des chaussures de chasse et de travail, des brodequins et des chaussures pour l' armée.
Exploitée en 1928 par la S.A.R.L. Poyeton et Cie. l'usine a cessé ses activités vers 1940.
Bâtiments réutilisés en 1962 par la S.A. Heller, division de Borden Chimical Company, pour la fabrication de maquettes.
fabricant de maquette plastique.
À la fin de la seconde guerre mondiale, les pilotes de l’U.S. Air Force et de la Royale Air Force avaient pris pour habitude de reproduire les avions ennemis (notamment ceux de la Luftwaffe Allemande ou de l’armée Japonaise) à partir de divers matériaux de récupération (bois, plastique) en s’efforçant de rendre ces reproductions les plus fidèles possible afin de favoriser l’identification de ces appareils une fois en vol.
![]() | 1957 : Léo Jahiel fonde Heller à Paris |
![]() | 1958 : Lancement de la première maquette : la Caravelle au 1/100ème |
![]() | 1963 : Intégration de la fabrication et du développement produit en Normandie (au Centre ville de Trun, dans l’Orne) |
![]() | 1975 : Regroupement de Heller, Jouef, Solido et Delacoste dans une structure nommée « Le Jouet Français » |
![]() | 1977 : Humbrol, société Anglaise, fabrique de la peinture pour Heller |
![]() | 1980 : Eclatement du « Jouet Français » |
![]() | 1981 : Heller et Humbrol deviennent sociétés sœurs au sein du groupe « HOBBY PRODUCTS GROUP » (HPG), filiale du groupe américain BORDEN, géant de l’alimentaire |
![]() | 1986 : HPG rachète la marque de maquettes AIRFIX |
![]() | 1988 : fermeture du siège parisien de HELLER et regroupement de toutes les activités à Trun |
![]() | 1993 : lancement du concept de « KIT », les maquettes sont vendues en Grande Distribution sous blister avec les accessoires (peinture, colle, pinceaux) face à la gamme « Classique » commercialisée dans le réseau de détaillants spécialisés |
![]() | 1994 : La société Irlandaise ALLEN & McGUIRE, gestionnaire de fonds de pensions d’origine Américains, organise le rachat de HPG à BORDEN et porte le capital de Heller S.A. à 31,350,000 francs |
![]() | 1995 : La marque Heller est commercialisée dans 56 pays |
![]() | 1996 : La gamme « KIT » représente 50% des ventes |
![]() | 1997 : Création de « Heller Kit GmbH », filiale de distribution à Francfort, en Allemagne |
![]() | 1999 : Heller S.A. rachète JOUSTRA au groupe Thirion, reprend le site industriel de Joustra à Illkrich (67) et commercialise des produits sous licence « Star Wars » |
![]() | 2006: Menace de liquidation judiciaire |
Les maquettes Heller pourraient
disparaître des magasins de jouets
2006-08-09 10:34:06
TRUN (AFP)
Les maquettes Heller, qui ont passionné toute une génération d'enfants dans les
années 1960, pourraient disparaître des magasins de jouets, victimes du succès
des jeux vidéo qui menace la survie de la petite entreprise installée à Trun,
dans la campagne normande.
Le fabricant français de maquettes en plastique, employant 72 salariés, a été
mis en redressement judiciaire le 21 juillet par le tribunal de commerce
d'Argentan (Orne), qui lui a donné six mois pour redresser sa situation
financière.
Heller a pourtant rencontré un vif succès dès sa création en 1957 et la mise sur
le marché de son premier kit: la Caravelle d'Air France, un modèle au 1/100e qui
s'est vendu à plus de 400.000 exemplaires.
Puis les nouveautés se sont succédé --Heller a commercialisé plus de 2.300
modèles différents en près d'un demi-siècle d'existence-- avec des maquettes de
bateaux, d'avions ou de voitures de plus en plus innovantes. En 1974, Heller a
vendu 20.000 exemplaires du "Soleil Royal", reproduction du fleuron de la marine
de Louis XIV, réalisée au 1/100e et composée de 2.300 pièces.
Toutefois, depuis quelques années, les produits Heller ne se vendent plus aussi
bien. "Les maquettes en plastique ne représentent aujourd'hui plus que 5% du
marché du jouet en France", relève Richard Ripaux, membre du comité d'entreprise
et délégué syndical CGT de la société pour laquelle il travaille depuis 15 ans.
"Avec l'arrivée des jeux électroniques, nous avons ressenti un changement, nous
sommes donc obligés de nous diversifier", explique Françoise Portier, employée
chez Heller depuis 36 ans et actuellement responsable du service après-vente.
"La maquette demande une grande patience et aujourd'hui les enfants ne sont plus
prêts à fournir ce type d'effort", estime-t-elle.
Heller a donc lancé cette année une nouvelle collection appelée "Robotgear",
formant un jeu de science-fiction. Un peu tard pour enrayer la baisse des
ventes: "Des mesures ont été prises et de nouveaux produits créés (...) mais ces
nouvelles activités sont récentes et n'ont pas encore généré de résultat
significatif", constate dans son jugement le tribunal d'Argentan.
Au 21 juillet, l'entreprise affichait un passif de 3,4 millions d'euros,
résultat du recul des ventes mais aussi d'une mauvaise gestion de la précédente
direction de l'entreprise qui "a laissé 3 millions d'euros de pertes" aux trois
actionnaires britanniques privés qui ont repris Heller en 2004, accuse M. Ripaux.
Aucun plan de restructuration n'a toutefois encore été annoncé et le personnel
veut rester optimiste. Le carnet de commandes s'élève actuellement à plus de 8
millions d'euros et le chiffre d'affaires atteignait 16,5 millions d'euros au 30
juin 2005, contre 13,5 millions d'euros un an plus tôt.
"Tant qu'il y a de l'activité, nous sommes confiants", souligne Françoise
Portier. "Les jeux vidéo nous ont concurrencés, mais depuis quelques temps il y
a un renouveau pour les maquettes", confirme Laurent Leduc, gérant d'un magasin
de modélisme à Caen, ouvert en 1968.
Il voit toutefois poindre un nouveau danger pour le fabricant français:
l'arrivée sur le marché de maquettes fabriquées dans les pays de l'Est, d'une
grande qualité et vendues moitié moins cher que celles de Heller.
Le tribunal d'Argentan réexaminera la situation financière de l'entreprise le 21
janvier 2007 avant de prendre une décision: plan de continuation, plan de
cession ou liquidation. En attendant, la direction de Heller ne communique pas
afin, indique-t-elle, de "se concentrer sur son activité".
En effet, nous attendions tous d'être fixés sur l'avenir du célèbre fabriquant
de maquettes Heller dont l'usine se situe à Trun dans l'Orne.
La décision du tribunal de commerce d'Argentan a été rendue hier lundi 15
janvier 2007. Heller est donc cédé à la société Manop dont le dirigeant est M.
LENEMAN Benjamin. Cette reprise se solde par le licenciement de 33 des 71
salariés soit prêt de 50% des effectifs.
La société Manop était la seule à accepter une reprise (partielle) des
personnels.
Selon les déclarations de M. LENEMAN Président de la société MANOP et nouveau
patron d'Heller au micro de France Bleue Basse-Normandie, pour lui cette reprise
est une affaire de passion. Il avoue avoir monté dans sa jeunesse de nombreuses
maquettes Heller et la reprise de cette société serait pour lui la
concrétisation d'un rêve.
Mais qui est MANOP?
MANOP (MANufacture d'Objet Précieux - RCS Paris B 419
596 689) est une société spécialisée dans le commerce de détail de l'horlogerie
et de la bijouterie. Elle est formée le 21 juillet 1998. Elle est transférée le
4 octobre 2002, le 13 septembre 2004 elle connaît un changement de commissaire
aux comptes et une redéfinition de son capital.
MANOP est située 41, rue de Maubeuge 75009 Paris. Son capital était de 39.300
euros en 2004.
M. LENEMAN Benjamin préside également les sociétés "Atelier BOUDER" rue Cadet
75009 Paris (capital de 45700€), Mecafonte 12, rue du Faubourg Poissonnière
75010 Paris (siège social 17, rue Cadet - SARL d'un capital de 7600€) ainsi que
la société "Jean Monnier" à Chatillon-le-Duc en liquidation judiciaire au
6/02/06. Toutes ces sociétés ont une activité dans le domaine de la joaillerie.
C'est deux millions d'euros que la société Manop apporterait à la société
Heller, dont 50% seraient consacrés au développement de nouveaux produits. Le
tribunal de commerce a décidé une cession totale de Heller. Le groupement
d'investisseurs britanniques privés sortirait donc définitivement de la gestion
de la société Heller.
Avenir d'Heller?
Le repreneur semble, d'après ses déclarations, jouer la fibre du passionné de
maquettes. Certes il ne nous appartient pas de remettre cet argument en cause et
nous souhaitons que ce passionné prenne rapidement la mesure du retard d'Heller
dans le domaine de la maquette plastique injectée.
En effet, Heller s'est orienté ces dernières années vers le jouet plus que vers
la maquette. Le jouet est d'ailleurs devenu l'activité principale de cette
société. On peut donc légitimement s'interroger sur les intentions du repreneur.
Souhaite-t-il enfin donner à Heller les moyens d'exister et de retrouver le
concept initial de son fondateur en 1956 ou s'agit-il d'une reprise comme Heller
en a déjà connu?
La seconde option ne laisse guère d'espoir. La société Heller a connu trop de
repreneurs indélicats qui l'ont mené dans sa situation actuelle de fragilité
avec un passif de près de 3,5 millions d'Euros.
La première solution semblerait mieux nous convenir à nous autres passionnés
(vrais passionnés et donc consommateurs-payeurs et non pas pseudos
professionnels du "milieu" qui ne sont que conseilleurs et pas payeurs...).
C'est celle annoncée par le repreneur, une reprise dans le temps faite pour
durée et engager une véritable réflexion sur le devenir d'Heller et de ses
produits.
Mais ici encore, on ne peut qu'être dubitatifs. La qualité des produits Heller
ne souffre pas de la concurrence des jeux vidéo, argument actuel de la presse
généraliste et idée reçu s'il en est. Nous voyons sur MK chaque jour des jeunes
venir chercher conseils et s'intéresser à la maquette. Le problème est qu'ils ne
restent pas. Pourquoi? Le maquettisme n'offre pas un rapport prix/amusement
comparable à d'autres activités. L'apparition de sociétés comme Trumpeter qui
proposent des produits complets à partir de 15€ permet, en partie, de remédier à
ce problème de désaffection.
De plus les revues dites spécialisées ne sont là pour certaines que dans le but
de promouvoir des produits chers, souvent faux, difficiles à utiliser et
rarement utiles ce qui décourage les derniers jeunes volontaires dont le premier
contact est encore trop souvent ce type de presse. Ici c'est Internet et des
sites comme le notre qui apportent une réponse alternative à ce consumérisme
déclinant et qui font la promotion d'un maquettisme facile et peu onéreux.
Nous savons tous de quoi souffre Heller. Oui, nous qui achetons encore parfois
ce type de maquette et qui les assemblons nous savons de quoi nous parlons. Les
produits Heller ont 20 ans de retard technologique et sont vendu au même prix
voire plus chers que des produits de meilleurs qualité. La bonne volonté et la
passion ne suffiront pas.
Comme je l'avais déjà écrit, si Heller veut s'en sortir elle doit se trouver des
niches de production. Nous avions proposé à M. Reiser le développement de
produits typiquement français susceptibles d'intéresser la communauté
internationale: B1bis (c'est finalement Tamiya qui le produit), P4-Mercedes,
déclinaisons et reprises de grappes du VAB, créations de produits de qualités.
Malheureusement nous ne furent pas entendu.
Si Heller veut s'en sortir, elle ne pourra le faire qu'en proposant du très haut
de gamme avec peu de pièces produites et en abandonnant l'idée de la grande
distribution. Comment concurrencer le H39 Trumpeter à 17 €?
- Heller doit pour cela abandonner ses presses d'injection dépassées pour faire
mouler par des spécialistes de la plasturgie comme il en existe à Oyonnax.
Moules tiroir, gravure laser, photodécoupe, et autres accessoires sont devenu
incontournables.
- Heller doit soigneusement sélectionner ses projets en nous écoutant NOUS les
acheteurs et pas en déclinant un énième Tigre ou Sherman ou en proposant à la
vente de vieilles références comme cela est prévu au catalogue 2007 avec des
figurines totalement inutilisables.
- Heller doit faire réaliser ses décalcomanies par des sociétés spécialisées et
arrêter immédiatement de nous fournir des planches inutilisables car mal
centrées! Le remplacement des pièces défectueuses gratuitement fonctionne bien,
mais malheureusement les pièces transmises sont souvent également inutilisables.
- Heller doit faire un effort dans la qualité du choix de ses plastique. Le
super frelon au 1/35 ème autrefois montable et une véritable catastrophe dans sa
réédition tant les pièces sont vrillées!
Le repreneur a donc un énorme travail à fournir. La production de Trun doit se
limiter à ce qu'ils savent faire, c'est à dire le jouet. Pour la maquette, il
faut soit arrêter immédiatement, soit accepter de faire produire par d'autres et
se contenter de l'étude des projets de qualités qui seront distribués dans des
magasins spécialisés. Jouef l'avait compris mais trop tard. A mon sens point de
salut sans cette réorganisation radicale!
Une pensée sincère aux familles des employés licenciés. Vous avez été sacrifiés
par des équipes dirigeantes successives qui ont oublié les principes du
fondateur!
kittank military-kits.com
Heller sous les ailes d'un repreneur
Oui, Heller déménage. Cette société va abandonner Trun, sa ville originelle pour
s'installer à Avranches aux portes de la Bretagne.
Pourquoi un tel déplacement? La raison en a été donnée ce matin sur FB
Basse-Normandie.
La société récemment reprise par Manop n'est plus propriétaire de ses bâtiments
(souvenons-nous qu'elle n'était plus non plus propriétaire de ses moules jusqu'à
une période récente ...).
Or, le bail de location s'élèverait à 300 000€ par an. Ce bail serait souscrit
auprès d'une société détenue par l'ancien propriétaire de Heller (M. LORD
Stephen) pour encore ... 19ans toujours d'après les déclarations faites sur FB
Basse-Normandie!
Le repreneur "Manop" estime qu'il est devenu moins coûteux de construire un
nouveau bâtiment plutôt que de continuer à payer ainsi un tel loyer pour
le bâtiment actuel...
On ne peut que s'interroger sur ces changements. Loin de vouloir juger les
différents intervenants, il nous faut pourtant observer certains points et se
poser des questions:
- Pourquoi Heller n'est-elle plus propriétaire de ses bâtiments?
- Pourquoi la société qui loue ces bâtiments appartient-elle à l'ancien
propriétaire?
- Avec 300 000€ par an, on serait bien curieux de savoir ce que la SCI bailleur
de Heller est devenue et ce qu'elle a fait de cet argent?
De même, si l'on comprend bien la situation actuelle et la raison pour laquelle
le nouveau propriétaire de la société Heller souhaite quitter les lieux, on peut
se poser les questions suivantes:
- Quel sera le coût des nouveaux bâtiments?
- Heller sera-t-elle propriétaire de ces nouveaux bâtiments ou en fera-t-elle la
location auprès d'une nouvelle SCI à la tête de laquelle nous pourrions par
exemple retrouver le nouveau repreneur?
Voici quelques questions qui fâchent. Et évidemment, on a bien envie de se dire
que notre pauvre société nationale de maquettes a fait l'objet de quelques
manipulations pour le moins suspectes sous la présidence du groupe
d'investisseurs britanniques qui était à sa tête. On comprend mieux maintenant
les difficultés de trésorerie de cette société qui devait payer un très lourd
loyer à une société dont le PDG était le même que celui d'Heller. Evidemment, le
procédé, s'il reste légal, est tout de même difficile à accepter. Il est fort à
parier que les sommes versées au titre de la SCI (300 000 € par an tout de même)
ne furent pas réinjectées dans l'avenir d'Heller mais ailleurs ... Chacun
pensera ce qu'il vaudra. Pour ce qui me concerne, si ces faits devaient être
vérifiés, alors nous pourrons dire que les familles des salariés et les
maquettistes français ont fait l'objet d'un groupe de prédateurs avides d'argent
plutôt que d'investisseurs responsables. Cette vampirisation des fonds de Heller
est tout simplement inacceptable au regard de la morale. Malheureusement, cela
est le cas de beaucoup de nos entreprises qui, ainsi asséchées, finissent par
mettre la clé sous la porte ... évidemment, tout cela ne dure qu'un temps!
Il ne nous appartient pas de nous prononcer sur tel ou tel point. On ne peut que
constater une chose, nous sommes très loin de l'esprit du fondateur!
kittank
Voici quelques informations en provenance de
http://www.societe.com
HELLER SA
RCS Argentan B 393 397 161 Renseignements juridiques Siège social Chemin de la
Porte 61160 TRUN
SIRET 39339716100026
Forme juridique SA union de sociétés coopératives à conseil d'administration
Capital social 4.779.277,00 EURO Code activité 365Z - Fabrication de jeux et
jouets Nationalité France
Dirigeant(s)
Ex-PDG M. LORD Stephen
Ex-Administrateur M. LORD Stephen
Ex-Administrateur Mme TERNYNCK Isabelle née THOMAS
Ex-Administrateur M. ENGSTFELD Heinz
le 23/01/06 Heller changeait de président.
M.LORD Stephen gère également à Trun:
TRUN PROPERTY
RCS Argentan B 487 647 646
Nom commercial : TRUN PROPERTY
Renseignements juridiques
Siège social Chemin de la Porte
61160 TRUN
SIRET 48764764600016
Forme juridique SARL unipersonnelle
Capital social 1,00 EURO
Code activité 702C - Location d'autres biens immobiliers
Immatriculation 23-12-2005
et aussi
TRUN LEISURE
RCS Argentan B 487 647 687
Nom commercial : TRUN LEISURE
Renseignements juridiques
Siège social Chemin de la Porte
61160 TRUN
SIRET 48764768700010
Forme juridique SARL unipersonnelle
Capital social 1,00 EURO
Code activité 702C - Location d'autres biens immobiliers
Immatriculation 23-12-2005
Nationalité France
Dirigeant(s)
Gérant M. LORD Stephen
Dépôt légal
23-12-2005 Formation de société
23-12-2005 Acte sous seing privé
23-12-2005 Certificat de dépot des fonds
23-12-2005 Statuts