Les Transports à Trun

Quand un cheval avait couru, ou tracté une famille sur 40km dans une journée (c'était bien le maximum de ce qu'on pouvait lui demander), il fallait bien recourir à d'autres moyens de locomotion. Les trains, dits omnibus, avaient des horaires précis et quelques lignes étaient bien desservies, d'autres moins. Les grandes villes dont Paris, avaient des omnibus, des bateaux-mouches, des transports électriques et bientôt le métropolitain. Les campagnes départementales restaient en dehors de cette ouverture vers le voyage jusqu'à la vulgarisation et l'amélioration, par la roue libre et les pneus, les vélos, bicyclettes ou bécanes, ce qui donna à la jeunesse rurale la possibilité de voyage: allers et retours dans un rayon de 60km au moins. Cela fut une révolution dans la vie des jeunes provinciaux, ce qui n'a pas été étudié et analysé suffisamment, dans le cadre de l'évolution, par les sociologues. La découverte des cités environnantes fut facilitée, des courses et défis sportifs modifièrent les habitudes des groupes, des sociétés et leurs façons propres de vivre et de voir. Cela dura jusqu'à la guerre de 1914 qui fut un véritable traumatisme. L'après guerre vit la montée de l'automobile qui décupla la possibilité de voyager, seul et non plus en groupes organisés comme dans l'époque 1880-1914. On peut penser que le prélude à la vie et aux temps modernes a débuté par la possibilité de pouvoir voyager seul ou en petits groupes et donnant aux jeunes ruraux autant de faculté d'évasion qu'aux habitants des villes.

Le vélo a donc eu, par sa simplicité, son prix et sa diffusion universelle, une très grosse importance sur la vie en Europe industrialisée, sur la pensée de la première moitié du XXe siècle, puis dans le monde entier ensuite.

Charles Malsoute janvier 1984

 

 

 

En 1909 la Société Trunoise de Transports Automobile établit une ligne d'autobus d' Argentan à Trun. Cette entreprise assure 5 allers retours quotidiens dont quelques uns passent par le Bourg Saint Leonard. Le trajet dure 35 minutes en direct.

 

 

Le train de Trun (site de Bernard Langellier)

Le département de l'Orne essentiellement agricole n'a pas vu se développer son réseau ferroviaire secondaire, quelques intérêts locaux ont été à l'origine de la création des deux lignes du département en 1913, peu convaincantes au niveau rentabilité la première Mortagne au Perche - La Loupe disparut en 1935, la seconde Carrouges - Argentan- Trun disparut en 1937.

Le projet de la ligne est né vers 1860, principalement lié au transport des têtes de bétail, des produits de l'agriculture et de la production de chaux d'Ecouché. Suspendu avec la guerre de 1870, il revient d'actualité vers 1881 et de nombreuses communes mettent en avant leur économie pour influer sur le tracé de la ligne.

En attendant le train, le département subventionne en 1909 la Société Trunoise de Transports Automobiles, des autobus relient Trun à Argentan jusqu'en 1913.

L'autorail en 1926